Le syndrome d’apnées du sommeil est une maladie fréquente (touchant environ 8% de la population).
Il se manifeste par des arrêts respiratoires (apnées) au cours du sommeil, pouvant se répéter jusqu’à plusieurs centaines de fois par nuit.
Il est normal de faire des pauses respiratoires pendant le sommeil, mais si elles sont nombreuses et durent plus de 10 secondes, elles fragmentent le sommeil, le rendent moins récupérateur et ont des répercussions sur la santé.
Les principaux signes sont des ronflements bruyants et des pauses respiratoires nocturnes, associés à une somnolence excessive pendant la journée.
Les apnées du sommeil sont causées par une obstruction des voies respiratoires supérieures empêchant le passage de l’air. Cette obstruction provoque un arrêt de la respiration qui ne peut recommencer qu’à la condition d’effectuer de micro-éveils.
Les parois du pharynx sont constituées de tissus mous. Au cours de la veille, le pharynx reste ouvert du fait de la tension des muscles qui écartent ses parois. Au cours du sommeil, ces muscles se relâchent ; le pharynx se comporte alors comme un tuyau mou au travers duquel on cherche à aspirer de l’air. Cette aspiration entraîne un affaissement des parois du pharynx : l’air passe difficilement, entraînant des turbulences qui font vibrer les structures de la gorge, créant ainsi un bruit : c’est le ronflement. Lorsque les parois du pharynx s’affaissent totalement, l’air ne peut plus passer du tout : c’est une apnée. Le système respiratoire essaie de vaincre l’obstacle en aspirant plus fort, ce qui ne fait qu’aggraver les choses. La respiration ne peut recommencer qu’à la faveur d’un éveil, qui permet aux muscles du pharynx de se contracter, et à la gorge de se rouvrir.
Le syndrome d’apnées du sommeil comporte plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d’apnées au cours d’une même nuit et souvent autant de micro-éveils. Cependant ces éveils sont habituellement brefs, non mémorisés.
La quantité d’apnée est exprimée par heure sous forme d’un index d’apnées hypopnées (IAH) par heures de sommeil.
Ces arrêts respiratoires répétés entraînent une baisse de l’oxygénation et une élévation de la pression artérielle, ce qui augmente le risque de maladie cardiovasculaire, d’hypertension artérielle et de diabète de type 2, les risques étant aggravés en cas d’obésité. Le risque d’infarctus et d’attaque cérébrale est plus élevé chez les personnes qui ont un syndrome d’apnées du sommeil.
Il est donc indispensable de consulter son médecin traitant en cas de doute, qui pourra orienter vers un spécialiste si besoin. Le diagnostic est établi grâce à un enregistrement de sommeil qui permet de confirmer l’existence d’un syndrome d’apnée du sommeil.
Time's up
8 apnéiques sur 10 ne sont pas au courant qu’ils font de l’apnée du sommeil.
Chaque nuit, entre 5 et 7% de la population mondiale arrête de respirer plusieurs fois par heure. Êtes-vous concerné(e) ? Faites le test !
Ce questionnaire “Stop-Bang” a été développé par la University Health Network, Anesthesiology 2008; 108:812-21. Il ne suffit pas à établir un diagnostic médical. Si vous pensez être à risque, parlez-en à votre médecin. L’examen de référence pour diagnostiquer et mesurer la sévérité du SAOS reste la polysomnographie.
Il existe deux traitements de référence : la pression positive continue et l’orthèse d’avancée mandibulaire.
Les bénéfices du traitement sont rapidement constatés lorsqu’il est bien suivi notamment une amélioration des symptômes et de la qualité de vie : se réveiller reposé, être productif au travail, reprendre son activité favorite, retrouver sa vie de famille…
INSV
Institut National du Sommeil
et de la Vigilance
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