À l’occasion de la Journée du Sommeil, le Vendredi 18 Mars, l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV) et la MGEN réalisent chaque année une enquête sur le sommeil des Français. En 2022, l’INSV a choisi d’explorer le sommeil des enfants de 6 mois à 10 ans et de leurs parents.
Après 2 années de crise sanitaire et la survenue d’une autre situation anxiogène avec la guerre, il nous est paru essentiel de nous intéresser aux interactions familiales des Français et leur impact sur leur sommeil.
Des troubles qui se manifestent principalement par des ronflements, des insomnies et des troubles du rythme du sommeil.
Les résultats de l’enquête révèlent que plus de 8 parents sur 10 se disent bien informés sur le sommeil, pour leur enfant ou eux-mêmes.
Les parents déclarent accorder une forte importance au sommeil de leur enfant (9,2/10), un peu moins à leur propre sommeil (8,1/10).
Ainsi, les parents ont pris conscience de l’importance du sommeil pour eux et leurs enfants avec un lien très net entre importance accordée au sommeil et niveau d’information sur celui-ci.
Les parents se déclarant très bien informés sur le sommeil dorment d’ailleurs plus longtemps que les autres : 7h14 en moyenne, contre 6h54 pour l’ensemble des parents de l’enquête.
L’enquête 2022 de l’INSV le confirme : les enfants ont un peu plus souvent un trouble du sommeil (1/3 contre 24 %) lorsque les parents en ont un. Par ailleurs, leur qualité de sommeil est jugée légèrement moins bonne.
À l’inverse, les parents présentent plus fréquemment un trouble du sommeil lorsque leur enfant en a un. « Il est important de rechercher l’existence d’une dette de sommeil, courante chez les mères de jeunes enfants », Dr Marc Rey.
Les cauchemars récurrents et les ronflements sont deux troubles les plus cités par les parents dans l’enquête.
Les horaires de lever et coucher des enfants rapportés dans l’enquête témoignent que beaucoup d’enfants sont en privation de sommeil. D’ailleurs, d’après cette enquête, beaucoup de parents sont conscients que leurs enfants ne dorment peut-être pas assez. Seuls 45 % indiquent en effet que leurs enfants sont en forme le matin au réveil et 23 % d’entre eux signalent qu’ils sont agités en fin d’après-midi.
Le coucher est trop tardif, 38% des enfants en semaine et 67% le week-end se couchant après 21h alors qu’ils ont tout au plus 10 ans. Quant aux horaires de lever, la semaine cela va car les enfants sont obligés d’aller à l’école. Mais le week-end, 76 % se lèvent après 8 heures et parfois le lever est très étalé dans la matinée alors qu’on préconise des rythmes réguliers avec horaires à peu près identiques la semaine et le week-end. On observe déjà un décalage de phase le week-end chez ces enfants de moins de 10 ans. Ils se lèvent plus tard, se couchent plus tard en fin de semaine alors qu’à la différence des adolescents, cela ne correspond chez eux à aucun besoin physiologique. 52% des enfants et 45% des moins de 3 ans ont des horaires irréguliers ce qui est contraire à toutes les recommandations.
Ainsi, 76% des enfants de 6 mois à 3 ans dorment moins de 11 heures en semaine ; 36% des 3-6 ans moins de 10 heures.
Avec l’avancée en âge, cela va mieux, mais 11% des 6-10 ans dorment moins de 9 heures. Ce qui est là encore trop peu.
Pour les 2/3 des parents interrogés le manque de sommeil affecte en priorité la qualité de l’attention et/ou de la concentration de leur enfant.
87 % des enfants ont accès à au moins un écran à la maison et en moyenne à deux supports avec en tête la télévision (75 %). Un chiffre qui atteint même la valeur de 97 % chez les 6 -10 ans contre 92 % chez ceux de 3 à 6 ans, mais qui est déjà de 66 % chez les petits de 6 mois à 3 ans.
Ainsi, 56 % des 6 mois-3 ans regardent déjà la télévision et 23 % ont accès à un smartphone. Ces chiffres sont préoccupants car à cet âge il est en effet prouvé que les écrans ont un impact sur le développement cognitif, les apprentissages, le développement psychomoteur. La Société Française de Pédiatrie recommande de n’exposer à aucun écran les moins de 2 ans.
49% des parents pensent qu’il n’y a aucun impact des écrans sur le sommeil.
Si 74 % des parents limitent la durée d’exposition d’écran à leurs enfants, cela signifie qu’un quart d’entre eux ne le font pas. Les parents eux-mêmes s’exposent aux écrans : la majorité d’entre eux regardent les écrans dès le matin, après le travail le soir et 60 % le soir au lit.
Malgré tout, en semaine 55 % des enfants passent plus d’une heure sur écran après 17 heures et c’est le cas de 74 % d’entre eux le week-end. Par ailleurs, selon les parents, dans 11 % des cas, l’enfant s’endort avec un écran allumé dans la chambre
A l’occasion de la journée du sommeil, le COFRAD a menée une enquête auprès des enfants sur leur sommeil. Vous pouvez trouver les résultats de l’enquête en cliquant sur le lien.
Jeudi 17 mars 2022, le réseau des Learning Labs a proposé une Master Classe sur le sommeil réalisée par Stéphanie Mazza et suivie en live par 90 classes. Y était adossé un concours de slogans auquel de nombreuses classes ont répondu.
(Le réseau des Learning labs est constitué de collèges et de lycées qui utilisent de manière visible et explicite les apports des sciences cognitives au service des apprentissages de tous les élèves.)
Les slogans gagnants et leurs auteurs sont :
Dormez bien, vivez mieux ! – Classe de 6e, collège Lucie Aubrac de Montévrain
Le sommeil, ça paye ! – Classe de 3e, collège Flora Tristan de Noisy-Le-Grand
Vivre et dormir pour réaliser ses rêves… – Classe de 2nd, Saint-louis Sainte-Clothilde du Raincy
Lâche ton téléphone et ta nuit sera bonne ! – Classes de Terminale, Maison d’Education de la Légion d’honneur
Le monde appartient à ceux qui se couchent tôt. – Classes de Terminale, Maison d’Education de la Légion d’honneur
INSV
Institut National du Sommeil
et de la Vigilance
18 rue Armand Moisant, 75015 – PARIS
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