Sommeil et travail

Sommaire

Problèmes de sommeil : des répercussions variables dans le cadre professionnel

Chez 56% des Français, les problèmes de sommeil occasionnent au moins une nuisance dans le cadre professionnel¹.

  • 8% ont été absents au moins 1 fois au travail au cours des 12 derniers mois en raison de troubles du sommeil.

  • 13% ont conduit en manque de sommeil ou en état de somnolence dans le cadre de leur activité professionnelle et ont risqué l’accident.

  • 37% estiment que les horaires / rythmes de travail perturbent le rythme de sommeil.

En médecine du travail, 20 à 40 % des salariés se plaignent de leur sommeil, la principale conséquence étant la somnolence et son corollaire la baisse de vigilance.

La somnolence désigne une difficulté à se maintenir éveillé. C’est un état intermédiaire entre le sommeil et l’éveil.

La somnolence diurne excessive entraîne deux fois plus de difficultés dans le cadre professionnel² : difficultés à gérer son temps, difficultés relationnelles, pertes d’efficacité.

1 – Enquête INSV 2006
2 – Mulgrew AT, Sleep Med 2007

Travailler en horaires décalés impacte le sommeil

Travailler en horaires décalés oblige notre horloge biologique à s’adapter constamment à la variabilité des signaux extérieurs (lumière et rythmes de vie) qui la synchronisent. Elle a sans cesse besoin de se réajuster.

Comptez un jour d’adaptation nécessaire par heure de décalage. Pendant cette période, une désynchronisation s’installe entre nos rythmes biologiques et ceux de notre environnement, responsable alors de troubles du sommeil, troubles digestifs…

Le temps de sommeil des personnes travaillant en horaires décalés est diminué : en moyenne 1h de sommeil en moins par 24h. Soit une nuit par semaine et près de 50 nuits par an !

Organiser son sommeil avec des horaires décalés

Les personnes travaillant en horaires décalés devraient au moins dormir 7 heures par 24 heures, en 1 ou 2 fois. Pour limiter la dette de sommeil, il est préférable de préserver de longues plages de sommeil, dont une d’au moins 5h d’affilée, quel que soit le moment de la journée.

Le temps de sommeil restant peut être rattrapé par une sieste d’1h30, durée idéale pour récupérer un maximum.

 

Recommandations réalisées en partenariat avec

La somnolence : cause fréquente d’accident de la route

  • 2e cause d’accident mortel sur autoroute : 1 accident sur 4 a comme facteur principal la somnolence³

  • En France, chaque année, les accidents de trajet domicile-travail sont la 1ère cause de mortalité au travail⁴

  • Être somnolent multiplie par 8,2 le risque d’accident

  • Dormir moins de 5h le multiplie par 2,7

  • Conduire entre 2h et 5h du matin le multiplie par 5,6⁵

3 – ASFA – Les chiffres clés 2023
4 – CNAM, MSA et ONISR – L’essentiel du risque routier professionnel – 2021
5 – Connor J et al, BMJ 2002; 324:1125

La sieste au travail, une alliée de votre vigilance

Pour compléter ces recommandations, nos Carnet du Sommeil sont disponible en téléchargement libre et gratuit. ⇒

Télécharger le Carnet n°6 : Sommeil et travail

Notre page dédiée à la sieste :

La sieste, une alliée de votre vigilance

Pour tout savoir sur la pratique de la sieste sur votre lieu de travail, découvrez les conseils de Caroline Rome, sophrologue, en vidéo.

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