Terreurs nocturnes et somnambulisme favorisés chez l’enfant par une période de stress et de réduction de sommeil.

Le mot du Dr Alexandre DAKAR, Neurologue, spécialiste du sommeil.

Le contexte de stress actuel qui accompagne le confinement à domicile, indispensable pour sauvegarder notre santé à tous face au coronavirus, peut être à l’origine d’une insomnie récurrente, responsable d’une recrudescence de manifestations parasomniaques comme le somnambulisme et les terreurs nocturnes.

Des chercheurs Canadiens du Centre du sommeil de l’université de Montréal, l’équipe de Jacques Montplaisir, ont relevé que le manque de sommeil était un facteur favorisant des crises de somnambulisme. Ils ont montré que ce trouble pouvait être induit en laboratoire par une nuit blanche. Cette privation de sommeil a ainsi permis d’observer une recrudescence spectaculaire du nombre de sujet ayant présenté des épisodes de somnambulisme : de 20 au cours de la nuit précédant la privation de sommeil, il est passé à 36 lors du sommeil de récupération. De plus, le nombre des épisodes d’activité nocturne chez l’ensemble de ces personnes a presque triplé (Annals of Neurology du 19 mars 2008)

En dehors de la composante génétique probable, le somnambulisme et les terreurs nocturnes peuvent être favorisés par un trouble du sommeil, dû par exemple à une gêne respiratoire (apnées du sommeil), ainsi qu’en période de stress ou par la consommation d’alcool.

S’ils ne touchent qu’environ 2 % des adultes, ces troubles sont en revanche nettement plus fréquents chez les enfants, et plus de 20 % d’entre eux y sont sujets à un moment ou à un autre de leur vie. Cette augmentation est favorisée par le stress et l’insomnie et peut représenter une source d’inquiétude supplémentaire pour le conjoint ou les parents, en particulier pendant cette période difficile pour chacun.

« Ce travail est un très bon argument pour livrer ce message, à destination des personnes et parents d’enfants sujets aux troubles nocturnes tels que les terreurs nocturnes (cris et pleurs tout en dormant) ou le somnambulisme (se lever et marcher pendant le sommeil) : « Il est très important de maintenir un rythme veille-sommeil stable, des horaires de coucher-lever fixes et un temps de sommeil suffisant, notamment au cours de cette période de confinement, qui peut être particulièrement anxiogène pour certains, afin d’éviter de favoriser la survenue de ces épisodes. »

Dr Alexandre DAKAR, Neurologue, spécialiste du sommeil

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