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Comment a évolué notre compréhension du rêve depuis son rôle dans les sociétés antiques, quand de grandes décisions étaient guidées par les prêtresses au travers de leurs rêves divinatoires ? Les rêves sont-ils l’expression de désirs inconscients, comme le soutenait Freud, ou de formidables machines à rejouer, anticiper, consolider des expériences du vécu et de l’apprentissage de l’individu ? L’activité du cerveau ne s’arrête pas au cours du sommeil. Ce temps de pause du dormeur est un temps de nettoyage, de trie des informations accumulées, de rangement des souvenirs, de reconstruction des réserves énergétiques, de réparation des cellules. Le temps du sommeil, où le dormeur s’extrait du monde, est l’équivalent d’un super back-office qui fait un travail fondamental et invisible de construction et de réparation. Le récit du rêve est un accès différé à cet espace-temps si fondamental à l’individu. Il est aussi à la frontière de la réalité, des hallucinations, des rêveries, et de l’imagerie mentale. En expliquant l’origine du processus cérébral qui consiste à visionner des images intérieures , nous verrons que ces images s’articulent au carrefour de la mémoire, de l’affect et de la perception. Des illustrations seront tirées de l’Hartung Study, l’expérience d’Abraham Poincheval immobile 7 jours et 7 nuits devant une œuvre de Hans Hartung.
Au travers des récits d’intervenants aussi différents qu’un médecin du sommeil, un psychanalyste-neuroscientifique, un historien de l’art et un artiste, ces différentes facettes du rêve seront abordées.